Le CNT au Mali se prononce en faveur du prolongement de la Transition pour garantir la continuité des réformes

Le Conseil national de Transition (CNT-parlement) au Mali a voté à l’unanimité, lors de sa session plénière du jeudi 3 juillet, le projet de révision de la Charte de la Transition qui fixe la durée de la Transition « à cinq ans renouvelables, avec la pacification du territoire comme préalable à des élections crédibles».

L’organe législatif prolonge ainsi jusqu’en 2030, le mandat du chef de la junte militaire, le général Assimi Goïta, avec possibilité de renouvellement sans limite, tant que la situation sécuritaire ne permettrait pas encore d’envisager la tenue des élections.

Concernant les futurs rendez-vous électoraux, il faut noter que le projet de loi adopté permet aux divers dirigeants de la Transition de se porter candidats aux différents scrutins.

Bamako poursuit ainsi son engagement à mettre en œuvre les recommandations du Dialogue inter-malien organisé en avril 2025, s’inscrivant dans la continuité des Assises nationales de la refondation organisées fin 2021 et boycottées par une partie de la classe politique notamment de l’opposition.

Le CNT souligne que ce projet de loi s’aligne sur les dynamiques de la Confédération des États du Sahel (AES) et les priorités du Plan d’Action gouvernemental, renforcées par des amendements de la Commission des lois.

Pour son entrée en vigueur, le nouveau texte de loi validé par le CNT doit être auparavant promulgué par le président de la transition, le général Assimi Goïta, qui avait pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat militaire en 2021 et avait ensuite promis de le restituer aux civils, au plus tard en 2024.