Mali-Transition  : le calendrier électoral au cœur de l’actuelle mission du médiateur de la CEDEAO

Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dans la crise politique malienne, Goodluck Jonathan, est en mission au Mali du 05 au 07 septembre, alors que s’approche la fin de la transition politique qui devrait conduire à des élections législatives et présidentielle en début d’année prochaine pour remettre le pouvoir aux élus civils.

A son arrivée à Bamako, l’ancien président nigérian a rappelé que sa visite de travail s’inscrit dans le cadre du suivi régulier de la transition. Lors de la présente mission, il devrait s’enquérir des conditions dans lesquelles se préparent les élections.

La question de la durée de la transition est une question qui taraude déjà les esprits au Mali. Le calendrier électoral prévoit en principe la tenue d’un référendum constitutionnel le 31 octobre prochain, des élections locales et régionales le 26 décembre, et la présidentielle ainsi que les législatives le 27 février 2022.

Si la junte militaire au pouvoir  n’a cessé de répéter qu’elle respecterait le calendrier de la transition en cours, à six mois de la fin du processus, les retards sont évidents quant à l’organisation des élections. Des rumeurs circulent ainsi autour d’une possible prolongation de la période de transition.

Mais une partie de la classe politique exige le respect des échéances électorales préétablies. C’est le cas des formations politiques (près de 80) réunies au sein d’un Cadre d’Echange des Partis et Regroupements politiques.

Goodluck Jonathan a clairement du pain sur la planche. Il devrait s’entretenir durant son séjour de travail avec le Comité local de suivi de la transition (composé des représentants de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’ONU), le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et des membres du gouvernement, ainsi que ceux de la société civile et de la classe politique. L’entretien avec le président de la transition, le colonel Assimi Goïta est prévu pour mardi.

Depuis le début de la crise au Mali, la CEDEAO se montre inflexible quant à la possibilité de rallonger la période de la transition.