Le FMI débloque un décaissement de 262 millions de dollars au profit de la RDC

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, mercredi dans un communiqué, avoir procédé à un décaissement immédiat de 261.9 millions de dollars destiné à renforcer les réserves internationales et continuer à constituer des marges de manœuvre face aux chocs en République démocratique du Congo (RDC).

Le Conseil d’administration du FMI a donné son feu vert pour ce montant, après avoir conclu la première revue dans le cadre de l’accord au titre de la Facilité de Crédit Élargie (FEC) pour la RDC, approuvée le 15 janvier dernier.

La conclusion de la première revue a permis un décaissement immédiat d’environ 261.9 millions de dollars pour satisfaire les besoins de balance de paiements, portant le montant total des décaissements à ce jour, à 523.4 millions de dollars, précise le communiqué.

Il s’agit là d’une bonne nouvelle pour Kinshasa qui était en attente de cette décision, à la suite d’une mission du FMI, effectuée à Kinshasa du 30 avril au 13 mai, laquelle était parvenue, avec les autorités congolaises, à un accord préliminaire au niveau des services.

Le FMI réaffirme que l’économie de la RDC a fait preuve de résilience avec une croissance robuste du PIB de 6,5 % en 2024, tirée par le dynamisme continu du secteur extractif, dans un contexte difficile marqué par l’escalade du conflit armé dans la partie Est du pays depuis fin 2024, qui a beaucoup pesé sur les finances publiques.

«Les performances dans le cadre du programme ont été mitigées, eu égard aux pressions importantes exercées par l’intensification du conflit sur le budget. Malgré une forte mobilisation des recettes budgétaires, le déficit budgétaire intérieur base caisse a atteint 0,8 % du PIB en 2024 », a déclaré Kenji Okamura, Directeur général adjoint du FMI.

Ce déficit pour l’exercice 2025, a-t-il poursuivi, devrait être plus élevé que ce qui avait été prévu au moment de l’approbation du programme, mais devrait retrouver sa trajectoire initiale à partir de 2026.

Les efforts fournis par les autorités congolaises reflètent leur engagement à mettre en œuvre des mesures visant à accroître la mobilisation des recettes intérieures et à renforcer le processus d’exécution budgétaire, a conclu Kenji Okamura.