Mali: le PM réagi aux préoccupations de la CEDEAO au sujet de la date des élections

Le Premier ministre de transition au Mali, Choguel Maïga, a indiqué que son gouvernement tient à l’organisation des Assises nationales avant celle des élections, ce jeudi lors d’une réunion d’échanges avec les diplomates accrédités à Bamako et des Représentants des Organisations Internationales.

Mardi 07 septembre, suite à une mission à Bamako, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est dite « préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ». Les élections législatives et présidentielle, marquant la fin de la transition en cours, sont censées se tenir en février 2022.

Le discours de Choguel MaÏga, qui s’est voulu comme un état de la nation, a abordé cette question des élections, comme pour mettre les points sur les « i ».

« Le gouvernement du Mali a expliqué à l’Envoyé spécial et médiateur de la Cédéao la nécessité d’organiser, tout d’abord, les Assises Nationales de la Refondation, afin de se mettre d’accord sur un large consensus national, assorti d’un chronogramme précis et détaillé devant conduire aux élections générales dans les plus brefs délais », a-t-il affirmé.

Lesdites Assises devraient commencer à la base et aboutir à des réformes à engager. C’est après ces étapes qu’interviendront les élections, selon ce qui ressort des propos du chef du gouvernement.

 Choguel Maïga n’a pas évoqué l’échéance de février 2022. Pour plusieurs observateurs, ce délai ne pourra pas être respecté compte tenu du reste du temps dont les autorités disposent encore.

D’après certaines sources, certaines formations politiques ont choisi de ne pas prendre part aux Assises nationales, estimant que la priorité pour le gouvernement de transition est d’organiser les élections dans le délai imparti.

« Je sollicite votre accompagnement continu et votre soutien technique, financier et matériel (…) pour assurer les conditions de réussite de la transition, à côté de l’effort de l’Etat et des acteurs maliens », a plaidé le Premier ministre devant ses interlocuteurs.