Sahara : les excuses de Ban Ki-Moon ne convainquent pas le Maroc

Malgré les « regrets » exprimés mardi par le secrétaire général des Nations Unies, le Maroc ne lâche pas prise sur le scandale créé par la partialité de Ban Ki-Moon à propos des territoires sahariens du royaume.

Les autorités marocaines ont vigoureusement réagi mardi après les excuses publiques du Secrétaire Général de l’ONU sur sa partialité dans le dossier du Sahara. Le ministère des Affaires Étrangères marocain a en effet rejeté les « regrets » du dirigeant onusien à ce sujet.

D’après Rabat, la situation provoquée par les propos et les actes « inadmissibles » de Ban Ki-Moon, qui a qualifié la situation au Sahara d’occupation, ne peut se réduire à un simple « malentendu » comme l’a laissé entendre le porte-parole du secrétaire général de l’organisation onusienne.

Il s’agit en réalité d’actes d’une « gravité sans précédent qui ne sont ni justifiables ni effaçables », a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères marocain suite aux excuses de Ban Ki-Moon.

En adoptant cette démarche ferme sur un dossier aussi  sensible, le Maroc réaffirme sa position sur ses provinces sahariennes. Après les propos du numéro un de l’ONU, tenus début mars dans les camps sahraouis contrôlés par le Polisario en Algérie, le Maroc avait adopté une série de mesures de rétorsion.

Le royaume chérifien a notamment expulsé une grande partie des experts civils de la Mission de l’ONU au Sahara Occidental (MINURSO) et fermé le bureau de liaison de cette mission dans la ville de Dakhla. Des décisions déterminées et sans précédent, à travers lesquelles le Maroc entend faire bouger le dossier du Sahara. Le royaume affiche une position ouverte par sa proposition d’autonomie au Sahara qui est sur la table des Nations Unies.

Toutefois, ce plan est obstinément rejeté par l’Algérie et le Polisario, qui réclament l’indépendance de ce territoire désertique de moins d’un million d’habitants. Une option considérée avec beaucoup de méfiance par les principales capitales mondiales en raison des risques de déstabilisation qu’elle fait courir à toute la région du Maghreb et du Sahel.