Ali Bongo défend son bilan économique à deux mois des présidentielles

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a défendu le bilan de son septennat ce mardi 28 juin devant le Parlement réuni en Congrès.

Candidat à sa propre succession, le président sortant s’est livré à l’étalage des actions à son actif, à deux mois du scrutin présidentiel prévu le 27 août prochain. Concernant le volet économique, Ali Bongo est revenu sur différents projets d’investissement (infrastructures, énergie…), et de diversification de l’économie qui, a-t-il dit, ont transformé l’économie nationale.

Son gouvernement aurait par exemple construit, sous son septennat, 1.572 km de routes bitumées contre 900 km depuis l’indépendance en 1960 jusqu’en 2009. L’ambition d’Ali Bongo, est de doter son pays de 2.115 km de routes d’ici 2020. Une enveloppe de plus de 4.000 milliards de FCFA a été consacrée durant son mandat à la construction des routes.

L’amélioration de l’accès des Gabonais à l’électricité et aux soins, grâce à la création de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, sont  d’autres projets mis en avant par le président Bongo, depuis son arrivée au pouvoir.

Alors que l’économie était exclusivement fondée sur l’exportation des matières premières brutes comme le pétrole, les mines et le bois de forêt, le président Bongo affirme avoir sorti son pays de la «léthargie», en procédant à l’ouverture des usines de transformation du manganèse, à la création de plusieurs unités de transformation de bois, et en dynamisant l’agriculture.

Le Gabon est passé d’une économie de rente à une économie de transformation et diversifiée, a affirmé le président, arborant que cette transformation a permis de passer d’une croissance moyenne de 1% entre 2005 et 2009 à un taux de croissance moyen de 5,5% entre 2009 et 2015.

Mais pour l’agence de notation Fitch Ratings qui a dégradé, en mai dernier, la note de la dette souveraine du Gabon, de «stable» à «négative», «le Gabon reste fortement dépendant du secteur pétrolier». La chute des cours du baril a entraîné une détérioration des finances publiques du pays et à conduit par ailleurs, à la suspension de certains grands projets.