L’ONU approuve un allègement de l’embargo sur les armes en RCA

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, jeudi 12 septembre, à l’unanimité, une résolution qui prévoit un allègement de l’embargo sur les armes en République centrafricaine (RCA), à la satisfaction des autorités de Bangui qui réclament, depuis, la levée des sanctions en vue de mieux faire face aux groupes armés.

Ladite résolution, rédigée par la France, permettra « la fourniture d’armes ayant un calibre de 14,5 mm ou moins » aux forces de sécurité centrafricaines, moyennant une notification préalable d’au moins 20 jours à l’ONU. Des précisions doivent également être données sur les armes fournies, les moyens utilisés pour les acheminer, leur destination finale…

L’embargo sur les armes à l’encontre de la RCA date de 2013. Le pays a bénéficié tout de même, ces deux dernières années, de livraison d’armes par la Russie et la France, en accord avec l’ONU. L’objectif étant d’équiper l’armée centrafricaine qui est en voie de reconstitution.

Une bonne partie du territoire national (environ 80 pour cent) est sous le contrôle des groupes armés qui s’affrontent entre eux pour avoir une main mise sur les ressources du pays.

Début février, un accord de paix a été conclu entre le gouvernement et quatorze groupes armés qui a conduit à la formation d’un nouveau gouvernement incluant des représentants de ces mouvements.

La résolution d’assouplir l’embargo « est essentielle pour la mise en place de l’accord de paix signé en février », a affirmé Nicolas de Rivière, ambassadeur de France à l’ONU. Elle « va permettre aux forces armées centrafricaines de mieux assurer la sécurité dans le pays, au grand bénéfice des citoyens », a-t-il ajouté.

De son côté, la représentante permanente de la RCA à l’ONU, Ambroisine Kpongo, s’est félicitée de l’allègement de l’embargo.

« La résolution qui vient d’être adoptée est un pas dans la bonne direction vers une levée partielle et, pourquoi pas, totale de l’embargo sur les armes. Mon pays fonde cet espoir parce que les rapports de force sur le terrain sont en défaveur de l’Etat centrafricain au regard des acquisitions d’importantes quantités d’armes, de munitions et de moyens logistiques par les groupes armés ».