Le Nigeria maintient ses frontières fermées jusqu’en 2020

Le gouvernement du Nigeria a décidé de maintenir la fermeture de ses frontières jusqu’à fin janvier 2020, compte tenu des succès enregistrés grâce à la suspension de la libre circulation des biens et des personnes avec les pays voisins.

« Malgré le succès retentissant de l’opération, en particulier sur le plan de la sécurité et des avantages économiques pour la nation, il reste encore quelques objectifs stratégiques à atteindre. […] Dans ce contexte, M. le Président a approuvé la prolongation de la mesure jusqu’au 31 janvier 2020 », indique un document officiel publié vendredi 1er novembre et repris par la presse locale dans sa livraison de lundi.

Une déclaration qui confirme les propos du contrôleur général des douanes, colonel Hameed Ali, tenus il y a quelques semaines et affirmant que le Nigeria poursuivrait la mesure jusqu’à l’obtention des « résultats escomptés », et qu’il n’y avait pas de « limite de temps ».

Le Nigeria a décidé unilatéralement de fermer ses frontières avec le Bénin et d’autres pays voisins, depuis le 20 août dernier, en vue, entre autres, de lutter contre la contrebande de produits alimentaires et de promouvoir sa politique de consommer « Made in Nigeria ».

Contraire aux accords de libre circulation des personnes et des biens, signés et ratifiés par le Nigeria, cette fermeture continue d’affecter les activités de nombreux commerçants des pays d’Afrique de l’Ouest.

Dans ce cadre, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est arrivée ce lundi 04 novembre au Bénin pour constater les dégâts engendrés par l’initiative nigériane.

Les émissaires se sont rendus au poste frontalier Sémè-Kraké qui est réputé pour son dynamisme dans les échanges commerciaux et les trafics. Plusieurs centaines de camionneurs y sont bloqués. Une rencontre a eu lieu avec l’administration qui gère le flux des passagers et des véhicules (douane, police et représentants des camionneurs).

Le Chef de la délégation, Salou Djibo, président de la Task Force de la Cédéao pour la libre circulation, devra déposer, après la mission, un rapport qui sera étudié avant que des actions soient entreprises.