L’opposition centrafricaine «exige» le report des élections

La Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020) en Centrafrique a exigé, ce dimanche dans un communiqué, le report des élections présidentielles et législatives du 27 décembre «jusqu’au rétablissement de la paix et de la sécurité» dans le pays.

Cette plateforme qui regroupe les plus importants partis et mouvements de l’opposition exige également « la convocation sans délai » des « forces vives de la Nation ».

Ces appels sont intervenus au lendemain d’une sortie médiatique du gouvernement qui a dénoncé une tentative de coup d’Etat par l’ancien chef d’Etat François Bozizé. Ce dernier était jusqu’à récemment le chef de file de la COD-2020.

Pour les autorités, l’ex-président serait à l’origine de la fusion de trois principaux groupes armés dans le but de s’accaparer la capitale Bangui à une semaine des élections.

« François Bozizé se trouve actuellement aux abords de la ville de Bossembélé, à 150 km au nord-ouest de la capitale, Bangui, dans l’intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui », a déclaré le porte-parole gouvernemental, Ange-Maxime Kazagui, ajoutant qu’« il s’agit manifestement d’une tentative de coup d’État que le gouvernement tient à dénoncer en cette période électorale».

Le porte-parole du parti de l’ancien président, Kwa Na Kwa (KNK), Christian Guenebem a démenti dimanche ces allégations. «Nous démentons catégoriquement que Bozizé soit à l’origine de quoi que ce soit», a-t-il indiqué, avant d’accuser à son tour, le gouvernement de vouloir toujours «porter atteinte à l’intégrité physique et politique de Bozizé».

Samedi 19 décembre, le président sortant Faustin Archange Touadéra, en meeting à Bangui, a indiqué que les élections ne seront reportées pour aucune raison, étant donné que «l’Autorité nationale des élections et la Cour constitutionnelle ont assuré que les élections vont se tenir dans les temps».

La candidature de Bozizé à la présidentielle a été rejetée par la Cour constitutionnelle en raison d’un mandat d’arrêt lancé par la justice centrafricaine à son encontre.