L’OMS retient l’hypothèse de la transmission de la Covid-19 depuis un animal en Chine

L’équipe internationale d’experts chinois et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dépêchée à Wuhan, depuis un mois pour tenter de découvrir les origines de la pandémie de Covid-19, a livré ses premières conclusions ce mardi 9 février, assurant lors d’une conférence de presse, qu’une transmission du virus d’un animal à l’homme est l’hypothèse «la plus probable».

Une transmission du coronavirus depuis un premier animal, puis un deuxième, avant une contamination à l’homme est l’hypothèse «la plus probable», a déclaré Peter Ben Embarek, chef de la délégation de l’OMS. Mais l’animal qui serait à l’origine du coronavirus n’a pas encore été «identifié».

Embarek a a également estimé qu’il est «extrêmement peu probable » que le virus provienne d’un laboratoire, ajoutant que «les résultats suggèrent que l’hypothèse d’un incident de laboratoire est extrêmement peu susceptible d’expliquer l’introduction du virus dans la population humaine, et ce n’est donc pas une hypothèse qui nécessite de futures études dans nos efforts (…) pour comprendre l’origine du virus».

Alors que les premiers cas de Covid-19 s’étaient déclarés à Wuhan en décembre 2019, l’ex-président américain Donald Trump avait accusé Pékin d’avoir laissé échapper le virus à l’origine de la pandémie, une accusation que la Chine avait fermement démentie.

Avec l’autorisation de Pékin, les experts internationaux ont eu accès, pendant leur enquête, à des hôpitaux, à l’Institut de virologie à Wuhan (qui comporte plusieurs laboratoires de haute sécurité et où des équipes travaillent sur des coronavirus) ou encore au marché de Wuhan où le virus SARS-CoV-2 a été détecté pour la première fois.

Les enquêteurs n’ont pas relevé d’indication sur la présence du virus dans cette ville avant son apparition en décembre dernier. « Il n’y a pas assez de preuves (…) pour déterminer si le Sars-Cov-2 s’est propagé à Wuhan avant décembre 2019 », a fait savoir Liang Wannian.

L’expert Embarek a émis l’hypothèse que le virus aurait pu traverser la chaîne alimentaire. «Il est donc possible de continuer à suivre cette voie et d’examiner de plus près la chaîne d’approvisionnement et les animaux qui ont été fournis aux marchés sous forme congelée et sous forme transformée et semi-transformée, ou sous forme brute », a-t-il préconisé.