Ouverture à Niamey d’un Forum international centré sur le défi sécuritaire dans le Sahel et le bassin du Lac Tchad

La capitale du Niger, Niamey abrite du 24 au 25 mars, un Forum sur la paix, la stabilisation et la lutte contre le terrorisme insurrectionnel dans le Sahel central et le bassin du Lac Tchad, présidé par le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini.

La rencontre est organisée par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) du Niger, avec l’appui technique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le Forum a réuni, entre autres, des experts militaires et civils venus de différents pays, et a enregistré la présence du chef de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, du Secrétaire Permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, et de la coordonnatrice du système des Nations Unies au Niger, Louise Aubin.

L’objectif des travaux est non seulement d’échanger et de partager les expériences sur la thématique concernée, mais aussi de mener une réflexion profonde sur les stratégies à mettre en œuvre en vue de stabiliser les zones menacées par le terrorisme dans le Sahel central et le bassin du lac Tchad.

A l’ouverture du Forum, Brigi Rafini, dont le pays a connu récemment des massacres de civils dans les  régions de Tillabéry et de Tahoua, a indiqué que l’ambition de Niamey est de faire de ce Forum international un lieu de débat sur les questions liées à l’insécurité, et ce, une fois par an.

« Aujourd’hui, le défi le plus saillant au monde est le défi sécuritaire, avec la présence des groupes armés terroristes et criminels dans le sahel central et le bassin du Lac Tchad. Ces groupes disputent aux Etats le contrôle des régions entières, particulièrement en zone rurale», a relevé le Premier ministre en dénonçant «la violence et la menace» qu’utilisent ces mouvements pour «imposer par la terreur leur diktat aux communautés».

Saleh Annadif a souligné que « le terrorisme ou l’extrémisme violent sous toutes ses formes qui sévit au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad est comparable à un virus» qui est invisible, qui n’a pas de frontières et qui sait s’adapter à son environnement. «La réponse à ce mal doit être perçue sous l’angle régional. C’est en cela que la création du G5 Sahel est pertinente», a-t-il poursuivi.