Tanzanie : Des séminaristes à Dar-es-Salam appellent à l’expulsion de la pseudo «RASD» de l’UA

L’Algérie assume une «responsabilité historique» dans le différend régional autour du Sahara marocain, compte tenu de son implication avérée dans la genèse et la perpétuation de ce conflit artificiel, a affirmé samedi à Dar-Es-Salam en Tanzanie, le géopolitologue rwandais, Ismaël Buchanan.

«L’implication de l’Algérie a été manifeste sur les fronts diplomatique, juridique, financier et militaire depuis la naissance de ce conflit régional», explique ce professeur des sciences politiques à l’Université du Rwanda (UR), assurant qu’«il est évident que le polisario ne doit sa survie qu’à l’Algérie qui le soutient».

«La diplomatie algérienne soutient ouvertement le polisario et fait de cette question la priorité de sa politique étrangère» faisant de l’Algérie une partie-prenante dans ce conflit régional, a affirmé Ismaël Buchanan, à l’occasion d’un séminaire régional tenu ce samedi à Dar-es-Salam, sous le thème : «L’impératif de la relance post-covid : Comment la résolution de la question du Sahara peut-elle renforcer la stabilité et l’intégration de l’Afrique».

Le séminaire a réuni une quarantaine de participants venus entre autres, du Rwanda, du Kenya, des Iles Comores, du Burundi, de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Mozambique et de l’Afrique du Sud.

Dans leurs interventions, ces experts, universitaires, membres de Think-Tanks, chercheurs et éminentes personnalités politiques africaines ont été unanimes à plaider carrément pour l’expulsion de la chimérique république sahraouie «RASD» de l’Union Africaine (UA).

Les  intervenants expliquent leur plaidoyer pour cette expulsion, par le fait que cette entité de mercenaires armés soutenus par l’Algérie, ne réunit aucun des critères universellement reconnus d’un État souverain et la pseudo-«RASD» n’a jamais été reconnue en tant que tel par l’Organisation des Nations Unies (ONU).

A présent, ont-ils ajouté, il est grand temps de corriger une “erreur fâcheuse” héritée de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) et qui décrédibilise l’UA dans son Acte Constitutif stipulant qu’elle doit rassembler uniquement des Etats souverains.

De l’avis des participants à ce séminaire co-organisé par l’Institute of Peace and Conflict Studies (IPCS) et la Tanzania Peace Fundation (TPF), le règlement de la question du Sahara marocain passe nécessairement par l’expulsion de cette entité fantoche qui constitue une “source de division et d’instabilité” en Afrique.

«La présence de la +RASD+ au sein de l’UA constitue une violation grave du droit international et de la Charte de l’organisation panafricaine”, a ainsi souligné Fahmi Said Ibahim, ancien ministre comorien des Affaires étrangères, expliquant que la “rasd” ne dispose d’aucun des éléments juridiques constitutifs d’un Etat, à savoir le territoire, la population et un pouvoir à exercer, d’où l’obligation de l’expulser illico-presto de l’UA.