Lamamra tente d’éviter un boycott du sommet arabe d’Alger et de sauver la face à son pays

Le ministre algérien des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra se livre ses derniers jours à une course contre la montre, pour tenter de sauver la face à son pays qui compte organiser le prochain sommet arabe et craint déjà un imminent boycott de cette rencontre au sommet.

Durant son périple dans les pays arabes du Golfe, Lamamra avait pour mission d’obtenir la promesse d’une présence de haut niveau au sommet d’Alger. Il a transmis à l’occasion, des messages écrits du président algérien Abdelmedjid Tebboune au Roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud et au président des Emirats arabes unis, Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan.

A Ryad, Ramtane Lmamara a fait état de la disposition de son pays à procéder à de «larges consultations» avec les pays arabes avant d’annoncer la date du sommet.

Mais, Lamamra et ses coéquipiers oublient que leur soutien inconditionnel au Polisario dans le conflit autour du Sahara marocain et la rupture le 24 août 2021, des relations diplomatiques avec le Royaume, sont des actions très mal perçues par les dirigeants arabes très proches du Maroc, qu’ils considèrent comme un allié majeur.

Faut-il encore rappeler que l’Algérie maintient depuis 1994, sa frontière fermée avec le Maroc paralysant complètement les flux des marchandises et des personnes dans la région maghrébine et la junte ne ménage aucun effort pour isoler le Maroc de son voisinage immédiat.

Animé par les même intentions malveillantes, le président algérien, Tebboune avait ordonné le 31 octobre dernier, la fermeture du gazoduc Maghreb Europe (GME), qui alimentait depuis 25 ans, l’Espagne et le Portugal via le Maroc.

L’Algérie a également opéré un rapprochement avec la Mauritanie en ouvrant le ensemble, le 19 août 2018, leur premier poste frontalier depuis l’indépendance, non pas pour booster les échanges économiques et commerciales bilatéraux, puisque l’Algérie n’a pas grand-chose à exporter hormis ses hydrocarbures, mais plutôt pour affaiblir le flux des échanges du Maroc avec la Mauritanie et les pays ouest-africains à travers le poste frontière de Guergarate.

Au final, le régime algérien qui a tenté sans grand succès, d’isoler le Maroc, est tombé dans son propre piège et l’Algérie déjà confrontée en interne, à une grave crise politique, économique et sociale, s’est retrouvée pratiquement quasi-isolée aussi bien dans le monde arabe, que sur la scène africaine et européenne.

Aujourd’hui, de nombreux observateurs estiment que sans la présence du Royaume chérifien, le sommet arabe d’Alger sera, à coup sûr, un fiasco retentissant.