Les Libyens ont célébré ce jeudi, le onzième anniversaire de la révolution ayant conduit à l’éviction et l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011, au moment où le pays, miné par les divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest, se retrouve depuis le 10 février confronté à la présence de deux Premiers ministres rivaux à Tripoli, après avoir manqué l’échéance électorale cruciale de décembre 2021.
Le Parlement siégeant à Tobrouk, à l’Est du pays, a désigné l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha pour remplacer Abdelhamid Dbeibah à la tête du gouvernement intérimaire, mais ce dernier assure qu’il ne cèdera le pouvoir qu’à un gouvernement élu.
Jeudi, Dbeibah a assisté à une cérémonie de remise de brevets à des cadets de l’armée, dans une base militaire en périphérie de Tripoli où il a «renouvelé», dans un message sur Twitter, son «engagement à bâtir un avenir prometteur», qui assure «la liberté et la justice» dans le pays.
A Benghazi (est), deuxième ville libyenne et « berceau de la révolution », quelques dizaines de personnes arborant le drapeau national se sont rassemblées à l’endroit où avaient commencé les premières manifestations anti-Kadhafi en 2011.