L’OMS qualifie la propagation de la variole du singe en Afrique de «signe inquiétant»

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est préoccupée par le signalement de cas de la variole du singe dans certains pays africains qui étaient jusque-là épargnés par la maladie.

«La propagation géographique de la variole du singe dans des parties de l’Afrique où aucun cas n’a encore été détecté est un signe inquiétant», a prévenu la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, qui a souligné la nécessité d’accompagner «les efforts des pays pour renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire, qui sont les pierres angulaires de la lutte contre la maladie».

Moeti a fait cette alerte au cours d’une conférence de presse virtuelle, jeudi à Brazzaville, la capitale de la République du Congo. D’après elle, au 28 juin, le continent a signalé 1.821 cas de ce virus dans 13 pays, dont 109 confirmés en laboratoire dans neuf pays. Le nombre de cas confirmés en Afrique représente 2% des plus de 4.500 cas confirmés dans le monde.

L’OMS ne veut pas que le risque d’iniquité vaccinale enregistré face à la Covid-19 se répète pour la variole du singe. «Ce qui s’est passé dans les premiers jours du déploiement des vaccins anti-Covid-19, lorsque l’Afrique est restée sur la touche pendant que d’autres pays se partageaient le nombre limité de vaccins disponibles, ne doit plus se reproduire», a affirmé Moeti.

Elle a poursuivi en déclarant que «l’attention mondiale actuellement accordée à la variole du singe devrait servir de catalyseur pour vaincre une fois pour toutes cette maladie en Afrique. Pour cela, nous savons que les vaccins constituent un outil essentiel».

Pour l’heure, tenant compte du nombre limité de vaccins et d’antiviraux, l’OMS ne recommande pas de vaccination de masse contre la variole du singe, mais plutôt une vaccination ciblée des personnes exposées ou à haut risque.

Entre temps, l’organe onusien dit s’efforcer d’obtenir 60 000 tests pour l’Afrique, dont environ 2000 tests et réactifs à expédier dans des pays à haut risque et 1000 tests et réactifs à expédier dans les pays moins exposés au risque de variole du singe.