Kaïs Saïed dénonce les propos des responsables américains sur la situation en Tunisie

Le président tunisien, Kaïs Saïed a exprimé mardi, son mécontentement des déclarations tenues par des autorités américaines au sujet de la situation politique que traverse son pays, indique un communiqué de la présidence tunisienne qui fait le point de la rencontre entre Saïed et la sous-secrétaire d’Etat américaine pour les Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, au Palais présidentiel de Carthage.

Saïed a exprimé «son mécontentement face aux déclarations faites par un certain nombre de responsables américains récemment», avant d’appeler «les autorités américaines à prêter une écoute attentive à leurs homologues tunisiennes pour connaître la réalité de la situation», indique le texte.

Ce n’est pas une première pour la présidence tunisienne de monter au créneau face aux «allégations» des personnalités étrangères sur la crise politique qui secoue la Tunisie depuis l’année passée. Une des questions qui a mis le feu aux poudres est l’organisation d’un référendum constitutionnel qui a bien eu lieu le 25 juillet dernier au grand dam de l’opposition.

Après la tenue du référendum qui a laissé indifférente près des deux tiers du corps électoral tunisien, mais marqué par un score massif du «oui» en faveur de la révision de la constitution, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait estimé que «la nouvelle Constitution pourrait affaiblir la démocratie en Tunisie et limiter le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales».

Le chef de l’Etat tunisien a profité de l’entretien avec Barbara Leaf pour réitérer «l’attachement de la Tunisie à sa souveraineté et son refus de toute ingérence dans ses affaires internes».

Selon le communiqué, les deux personnalités ont également évoqué des sujets sur la situation économique et sociale de la Tunisie, sur le développement des relations bilatérales entre la Tunisie et les Etats-Unis, ou encore sur l’aide éventuelle de la communauté internationale en faveur de la Tunisie.

Le locataire du Palais de Carthage a invité la communauté internationale a, entre autres, «jouer son rôle pour aider le peuple tunisien à récupérer les fonds spoliés». Saïed a toujours indiqué détenir la liste des personnes ayant pillé l’argent du pays et qui devrait être rendu au peuple.