Le Djibouti décrète une amnistie pour la réconciliation nationale

Le gouvernement de Djibouti a adopté mercredi, un projet d’amnistie au profit des personnalités de l’opposition, arrêtées dans le cadre de la crise postélectorale de 2013.

Il s’agit là de la deuxième action qui répond aux «questions immédiates» figurant dans l’accord-cadre sur le dialogue politique. Cet accord a été signé le 30 décembre 2014 par l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) et l’Union pour le Salut National (USN), la coalition de l’opposition.

Dans un communiqué rendu public par le gouvernement, ce projet traduit «la volonté du chef de l’Etat, garant de l’indépendance nationale, de la paix sociale pour un développement harmonieux afin d’assurer à tous, sans aucune exclusion, la possibilité de vivre dans un cadre répondant aux exigences de l’Etat de droit».

Il est aussi question pour le gouvernement de poursuivre «son engagement à construire un ordre politique fondé sur les valeurs de justice, de pluralisme démocratique et de bonne gouvernance entre les diverses composantes de la communauté nationale».

Les opposants, bénéficiaires de la mesure d’amnistie, devraient voir leur condamnation annulée, tel que le prévoit le code pénal du pays.

La première action faisant suite à la signature de l’accord-cadre était le retour à l’Assemblée Nationale de 8 députés de l’opposition qui avaient abandonné leur siège en signe de contestation des résultats officiels des élections législatives de février 2013. L’opposition réclamait la victoire à ce scrutin.

L’accord conclu entre le pouvoir et l’opposition avait alors mis fin à plus de 20 mois de crise politique née de la non reconnaissance par les partis de l’opposition, des résultats des élections remportées officiellement par l’alliance au pouvoir.

Dans un communiqué de presse publié en mars dernier, l’Observatoire djiboutien pour la promotion de la démocratie et des droits humains (ODDH) interpellait la communauté nationale et internationale sur la nécessite de faire respecter l’accord-cadre pour une sortie définitive de la crise politique qui paralysait le pays.