Paris condamne fermement la tentative de «coup de force» en Gambie

Paris a «fermement» condamné jeudi la tentative de «coup de force» survenue mardi en Gambie contre le président Adama Barrow, a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.

«La France condamne fermement la tentative de coup de force intervenue récemment contre le président Adama Barrow en Gambie», a souligné le Quai d’Orsay dans un communiqué.

Le gouvernement gambien a déclaré mercredi avoir déjoué, la veille, une tentative de coup d’État militaire, précisant dans un communiqué, que quatre soldats avaient été arrêtés et assuré que la situation était «totalement sous contrôle».

«Le gouvernement de la Gambie annonce que, sur la base de renseignements indiquant que certains soldats de l’armée gambienne complotaient pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du président Adama Barrow. Le haut commandement [des forces armées gambiennes] a rapidement monté une opération militaire hier et a arrêté quatre soldats», indique dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le porte-parole du gouvernement et conseiller présidentiel, Ebrima G. Sankareh.

Le ministère français des Affaires étrangères a également réaffirmé son «soutien aux positions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)» qui a fermement condamné dans un communiqué, cette tentative de putsch.

Réunis en Sommet début décembre à Abuja, au Nigeria, les dirigeants des Etats membres de l’organisation régionale, dont fait partie la Gambie, ont décidé la création d’une Force régionale vouée à intervenir en cas de putsch, s’inquiétant d’un effet de contagion des coups d’État dans la région.

Ce serait la dernière tentative de coup de force en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putschs réussis au Mali et au Burkina Faso, un autre en Guinée-Conakry et une tentative de fait accompli en Guinée-Bissau.