Un ministre tunisien nie une quelconque suspension du partenariat de la Banque mondiale avec son pays

Le ministre tunisien de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, a démenti, mardi 7 janvier, une décision  de la Banque mondiale consistant à suspendre «jusqu’à nouvel ordre» son cadre de partenariat avec la Tunisie, suite aux attaques racistes visant des migrants subsahariens dans ce pays maghrébin.

«La position de la BM est claire, l’institution a nié la suspension des relations. Il s’agit seulement, d’un report des discussions au sujet du prochain programme avec la Tunisie» a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse, en marge d’une conférence liée au développement.

Samir Saïed estime que ce report n’aura pas d’impact négatif sur son pays, rappelant que l’institution de Bretton Woods contribuera au financement du projet de liaison électrique entre la Tunisie et l’Italie.

Au début de cette semaine, la presse locale et internationale a largement commenté une note interne qui serait écrit par le président de la Banque mondiale à l’attention de ses équipes, dans un contexte où la Tunisie fait face à une campagne de dénonciations suite aux agressions contre des ressortissants subsahariens, consécutives au discours du Président Kaïs Saïed prononcé fin février et dénonçant des «hordes de migrants clandestins».

Selon cette note, la banque n’était pas en mesure de poursuivre ses missions sur place «compte tenu de la situation», sachant que «la sécurité et l’inclusion des migrants et minorités font partie des valeurs centrales d’inclusion, de respect et d’anti-racisme».

A en croire les propos de Samir Saïed, Tunis prône un dialogue qui soit mené dans l’apaisement et souhaite que ce «dialogue soit sans influences, loin de la campagne médiatique visant notre pays».

Le ministre a aussi souligné, en lien avec la situation actuelle des Subsahariens, que la Tunisie reste une terre d’ouverture et l’un des pays pionniers dans la lutte contre le racisme.