L’armée burkinabè se dote de nouveaux moyens pour muscler sa riposte contre les groupes armés

Le président de transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a dévoilé le samedi 22 juillet «de nouvelles acquisitions de moyens de combat terrestre et aérien» pour faire face à la violence jihadiste et des groupes armés.

Dans un discours à l’adresse des unités spéciales de lutte anti-jihadiste près de Ouagadougou, le capitaine Traoré a dévoilé «de nouvelles acquisitions de moyens de combat terrestre et aérien», dont des drones parmi les plus «performants» sur le marché. «Beaucoup d’autres choses sont à venir, des moyens terrestres, en termes d’infanterie et d’aviation», a-t-il promis.

Le capitaine Traore qui coiffe le pouvoir au Faso depuis le coup d’Etat de septembre 2022, le second en huit mois dans ce Etat sahélien, a cependant reconnu que «la puissance de l’ennemi a beaucoup augmenté sur le terrain, son équipement aussi est train de se moderniser au fur et à mesure» que les confrontations se poursuivent.

Depuis octobre 2022, plus d’un milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros) ont été collectés à la suite d’un appel à contribution à un «effort de guerre» pour la reconquête du territoire national, lancé par le capitaine Traoré.

Par ailleurs, de nouvelles taxes sur divers produits de consommation (boissons, cigarettes, cosmétiques) instaurées depuis février 2023, puis élargie à d’autres services comme la téléphonie, ont permis de mobiliser plus de 30 milliards FCFA (environs 45 millions d’euros), selon le ministère burkinabè de l’Economie et des Finances.

Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda et qui ont fait plus de 16.000 morts civils et militaires et plus de deux millions de personnes déplacées, selon des ONG.