L’ONU s’inquiète après la fermeture de son Bureau des droits de l’homme en Ouganda

Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU en Ouganda a cessé ses activités, dimanche 6 août, suite à la décision du gouvernement ougandais de ne pas renouveler l’accord avec cette institution.

Dans un communiqué publié vendredi, le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk dit regretter que ce «Bureau en Ouganda ait dû fermer après 18 ans» d’activité au cours desquels il a pu «travailler en étroite collaboration avec la société civile (…) ainsi qu’avec les institutions de l’État pour la promotion et la protection des droits de l’homme de tous les Ougandais».

Selon lui, «de nombreux progrès ont été réalisés dans le pays au fil des ans, mais de sérieux défis en matière de droits de l’homme demeurent sur la voie de la pleine jouissance des droits de l’homme pour tous».

Türk a affiché sa préoccupation particulièrement pour la période précédant les élections de 2026, compte tenu de l’environnement de plus en plus hostile dans lequel les défenseurs des droits de l’homme, les acteurs de la société civile et les journalistes opèrent.

Il a fait savoir que le Bureau onusien, créé en juillet 2005, «reste engagé à travailler sur les droits de l’homme en Ouganda, conformément à (son) mandat global» axé sur toutes les questions relatives aux droits de l’homme sur l’ensemble du pays.

Le Haut Commissaire a appelé le gouvernement à veiller à ce que la Commission ougandaise des droits de l’homme fonctionne de manière efficace et indépendante, en tant que principal organe chargé de la surveillance des droits de l’homme dans le pays.

Le gouvernement ougandais avait décidé, en février dernier, de mettre fin au mandat du Haut Commissariat aux droits de l’homme sur le territoire national, provoquant de vives réactions de la part des défenseurs des droits de l’homme et différents autres acteurs de la société civile.