La CEDEAO privilégie les «Moyens pacifiques» et la pression militaire pour régler la crise au Niger

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé ce jeudi l’activation de sa «Force en attente» pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, tout en réaffirmant son «engagement continu à privilégier les moyens pacifiques».

La CEDEAO a ainsi ordonné «le déploiement de sa Force en attente pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger», a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Omar Touray, à l’issue du 2ème Sommet extraordinaire de l’organisation consacré à la crise nigérienne.

Le diplomate Touray a cependant réaffirmé «l’engagement continu à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers des moyens pacifiques».

En allant à ce Sommet, le Président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo a estimé que la CEDEAO, dont le Niger fait partie, jouait son existence après les putschs dans trois autres États membres (Mali, Guinée, Burkina Faso) depuis 2020.

Les militaires au pouvoir à Niamey considèrent la CEDEAO comme une organisation «à la solde» de la France, ancienne puissance coloniale de plusieurs Etats ouest-africains. Le régime issu d’un coup d’Etat du 26 juillet au Niger a formé un Gouvernement juste avant la tenue de ce Sommet crucial à Abuja, la capitale du Nigeria qui assure la présidence tournante de la CEDEAO.

Le nouveau gouvernement nigérien est dirigé par le Premier ministre, Ali Lamine Zeine et comprend 20 ministres. Les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur ont été confiés respectivement aux généraux membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Salifou Mody et Mohamed Toumba.

L’histoire du Niger est jalonnée de coups d’Etat. Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française en 1960, le pays a connu quatre coups d’Etat avant le putsch militaire du 26 juillet dernier.