Le Tchad demande une réunion de la CEEAC suite au putsch militaire au Gabon

La diplomatie tchadienne a appelé, mercredi, à une réunion de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour se pencher sur la situation au Gabon qui vient d’être le théâtre d’un coup d’Etat militaire ayant renversé le président Ali Bongo.

«Tout en appelant au retour à l’ordre constitutionnel, le Tchad invite à une réunion de la CEEAC et demande aux militaires de veiller à la sécurité et à l’intégrité physique du président Ali Bongo Odimba et de sa famille», indique un communiqué signé par son porte-parole du Département tchadien des Affaires étrangères, Ibrahim Adam Mahamat.

N’Djamena dit suivre «avec la plus grande attention et préoccupation l’évolution de la situation au Gabon suite à la tentative de coup d’Etat».

A Libreville, les militaires qui ont renversé mercredi le régime d’Ali Bongo ont nommé le général Brice Oligui Nguema de la garde républicaine «Président de transition». Cet homme «très apprécié de ses hommes» était un proche collaborateur du président Omar Bongo, dont le fils Ali Bongo lui avait succédé après sa mort.

La junte a annoncé avoir mis fin au régime du président, juste après que Bongo soit proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 26 août 2023 pour un troisième mandat.

Hier, les condamnations du putsch se sont multipliées de la part de plusieurs pays (Etats-Unis, France…) et organisations internationales ou régionales (ONU, Union africaine…).