Le ministère ivoirien de la Communication a procédé ce mardi 8 juillet à Abidjan-Plateau, au lancement officiel de la plateforme « J’Alerte l’ANP », développée et mise en œuvre par l’Autorité Nationale de la Presse (ANP), pour traquer les médias qui méprisent les obligations de la profession, dont les règles éthiques et déontologiques.
Cette initiative favorise, selon un communiqué du gouvernement, une approche plus éthique, en encourageant les médias à respecter les principes fondamentaux de la profession, tels que la véracité, l’indépendance et l’équité et permet à chaque citoyen de signaler toutes transgressions aux règles éthiques et déontologiques observées dans les médias.
«En initiant cette plateforme de veille numérique, l’ANP met le public au cœur de la presse, afin de l’amener à comprendre la fonction et la teneur du produit qu’il consomme », a déclaré la Conseillère technique du ministre de la Communication, Agnès Kraidy qui a lancé la plateforme.
Pour elle, ce projet marquerait un tournant important dans la mission de régulation de l’ANP, qui combine la digitalisation de la régulation à la prise en compte du droit du citoyen à l’information de qualité.
La Conseillère a invité toute personne physique ou morale à s’approprier cette plateforme qui est accessible depuis un ordinateur, un Smartphone ou une tablette, afin d’en faire, «un outil pour améliorer la qualité de l’information» qu’il reçoit des médias.
De son côté, le président de l’ANP a affirmé que la plateforme « J’Alerte l’ANP » a pour objectif de redonner du sens à l’information, de réconcilier le public et les médias et de permettre à chacun, de jouer son rôle dans un écosystème plus respectueux des valeurs éthiques.
Il a encouragé les journalistes et les rédactions à considérer cette plateforme comme une opportunité et non une menace ou une entrave, étant donné qu’elle permet aux rédactions d’apprécier, selon lui, « les différents sentiments du lectorat et au besoin de corriger ou d’ajuster leurs productions».
« Loin d’être un outil de contrôle ou de censure, cette plateforme se veut être un espace de co-construction d’une sphère médiatique plus respectueuse de l’éthique sociale et des règles professionnelles », a-t-il conclu, selon le communiqué.