Les principaux contours de la prochaine révision constitutionnelle au Burkina Faso 

Le Gouvernement de Transition au Burkina Faso a communiqué ce 6 décembre à ses populations les grands contours de la révision constitutionnelle promise quelques mois plus tôt par le Président Ibrahim Traoré.

Le projet de loi de révision de la Constitution du Faso a été adopté ce 06 décembre selon un compte rendu du Conseil des ministres. L’un des chantiers majeurs de cette révision visera «l’institutionnalisation des langues nationales comme langues officielles.

La langue française ne sera plus la langue officielle, mais une langue de travail», a expliqué ce 6 décembre Edasso Rodrigue Bayala (ministre en charge de la Justice du Faso). Les autres chantiers-clés à laquelle s’attaquera cette révision du Texte fondamental du Burkina Faso visent à réduire drastiquement le train de vie de cet Etat sahélien.

Il s’agit entre autres de «la suppression du poste du Médiateur du Faso et du CES (Conseil économique et social) dont les attributions et les missions seront confiées à une nouvelle institution dénommée ‘Conseil national des communautés’».

Par ailleurs, la prochaine Constitution prévoit la «transformation de l’Agence nationale de renseignements en ‘Conseil national de sécurité’, et le réaménagement du régime de responsabilité pénale des dirigeants politiques entraînant la suppression de la Haute Cour de Justice dont les compétences seront confiées à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou».

Arrivé au pouvoir en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a fait du rétablissement de l’intégrité territoriale du Faso (lutte contre les djihadistes) et de la révision de certains textes fondamentaux du pays ses priorités avant la tenue de prochaines élections.

Une volonté présidentielle mue par le souci de ne plus «retomber dans les mêmes travers de gouvernance au terme de la période de Transition», selon les propres mots du capitaine Ibrahim Traoré.

Le Burkina Faso a rejoint dans la même optique le 16 septembre 2023 l’AES (Alliance des Etats du Sahel) en dénonçant un certain nombre d’accords de défense conclus voici plusieurs années avec son ancienne puissance coloniale qu’est la France.