L’opposition extraparlementaire au Togo entend poursuivre «sa lutte pacifique pour l’alternance démocratique »

L’opposition extraparlementaire au Togo a réitéré ce mardi 30 janvier à Lomé, son engagement d’achever la «lutte démocratique enclenchée en octobre 1990» pour honorer la mémoire du défunt évêque  Philippe Fanoko Kossi Kpodzro, ex-président du Parlement togolais de Transition de 1991 à 1994. 

«Nous avons l’obligation morale d’achever la lutte pour l’alternance démocratique au Togo par des moyens pacifiques pour honorer la mémoire de Mgr Philippe F. K. Kpodzro», s’est de nouveau engagée Brigitte Adjamagbo-Johnson, leader de la DMP-Dynamique du peuple, un des principaux regroupements de l’opposition extraparlementaire au Togo. 

A ses yeux, ce sont tous les opposants togolais qui doivent être redevables au regretté Kpodzro pour «son sacrifice extrême pour conduire le Togo à l’alternance politique pacifique». 

«Ce devoir moral d’achèvement de la lutte politique nous tient plus particulièrement à cœur parce que de son vivant, et pendant son exil en Suède, Mgr Philippe F. K. Kpodzro avait pris l’engagement de ne pas rentrer au Togo tant qu’on n’aura pas trouvé une solution inclusive aux contestations post-élection présidentielle du 22 février 2020», a souligné l’opposante,  Adjamagbo-Johnson.  

Tout en dénonçant la énième interdiction de sa manifestation pacifique du 27 janvier 2024 dans les rues de Lomé par le Gouvernement togolais, Brigitte Adjamagbo-Johnson promet une série de plans B pour systématiser la colère du peuple face aux maux multiformes et multisectoriels de la société togolaise. 

«Le mois de février 2024 pourrait être déclaré mois de la contestation populaire, avec des avenues et boulevards marqués du signe rouge, celui de la colère», a averti Adjamagbo. 

Au pouvoir depuis le 3 mai 2005 en succédant à son défunt père Eyadema Gnassingbé, Faure Eyadema Gnassingbé a entamé le 3 mai 2020 son 4è quinquennat à la tête du Togo. 

Les résultats officiels de toutes les présidentielles qu’il a remportées officiellement avec plus de 60% des voix depuis 2005, sont toujours vigoureusement contestés par l’opposition elle-même profondément divisée en divers courants antagonistes.