Afrique du Sud/Elections générales du 29 mai: Le parti de J. Zuma crie haro sur la partialité de la présidente de la CEI

L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma (82 ans) et son nouveau parti «uMkhonto weSizwe» (MK) créé en décembre 2023, se sont attaqués une fois de plus ce dimanche 14 avril, à la présidente de la Commission électorale (CEI), Janet Love, à l’approche des prochaines élections générales dans le pays prévue le 29 mai 2024.

«Mme Janet Love est partial et on ne peut pas lui faire confiance pour superviser les prochaines élections nationales et provinciales», a taclé le porte-parole du MK, Nhlamulo Ndhlela.

Cette fixation du MK autour de la personne de Janet Love provient de la nouvelle position adoptée par l’institution qu’elle dirige dans le cadre d’un bras de fer judiciaire opposant l’ANC et la nouvelle formation de Jacob Zuma.

«Nous étions prêts à accorder le bénéfice du doute à Mme Love qui a été une membre fidèle de l’ANC (Congrès National Africain, au pouvoir depuis avril 1994) et une proche confidente du Président Cyril Ramaphosa», a étayé le MK dans sa nouvelle poussée de colère, précisant néanmoins, que «le recours de la CEI à la Cour suprême a compromis l’intégrité et l’indépendance électorales».

Au début du mois d’avril 2024, la CEI avait déjà déclenché le courroux du MK en disqualifiant J. Zuma des élections générales du 29 mai 2024. Cependant, un recours judiciaire de ce parti a remis en piste l’ex prisonnier de Robben Island.

Le Tribunal électoral du pays (en attendant son jugement complet sur la question) a annulé en effet la décision de la CEI et a ouvert la voie à la participation de l’ancien Président aux consultations électorales du 29 mai.

Dans le cadre de la procédure judiciaire en cours, la CEI a introduit un appel devant la Cour constitutionnelle pour disqualifier l’ex-Président. Elle fonde sa posture sur l’argument selon lequel la décision du MK de recourir au plus haut tribunal électoral du pays «n’avait rien à voir avec la politique, mais visait à obtenir des éclaircissements sur la question». Les élections générales du 29 mai s’annoncent très disputées au sein de la Nation la plus industrialisée du continent africain.