Le Conseil des ministres burkinabè a adopté ce mercredi 30 juillet, un rapport relatif à un projet de loi portant Code de la presse et de la communication audiovisuelle, indique un communiqué publié à l’issue de la réunion.
Si le pays avait approuvé, en 2015, trois lois pour régir le secteur de la communication audiovisuelle et de la presse, en remplacement du Code de l’information de 1993, l’exécutif a déploré des insuffisances dans ces textes, compte tenue des mutations et des évolutions de l’environnement de la presse.
Les avancées enregistrées jusqu’à présent, en matière de promotion et de protection de la liberté d’expression et de la presse dans le pays seraient en deçà des attentes des hommes de la profession.
Le nouveau texte a pour objectif de fondre l’ensemble des lois existantes sur la presse écrite, la presse en ligne et la radiodiffusion sonore et télévisuelle en un code unique, précise le communiqué.
Pour les autorités du Faso, ce nouveau code devrait permettre, entre autres, de définir les statuts du journaliste professionnel et du technicien professionnel de presse, de définir le statut et le mode de financement des entreprises de presse, et d’interdire la concentration économique dans le secteur des médias.
Le gouvernement burkinabè assure également que, grâce à ce nouveau texte, les peines d’amende seront harmonisées entre les catégories de presse, et les journalistes et les médias seront davantage responsabilisés. Le code permettra, par ailleurs, de sanctionner les distributeurs de service en cas de privation de programmes auxquels les abonnés ont droit.
L’exécutif soutient que ces réformes, qui seront soumises à l’Assemblée législative de Transition, permettront de mieux structurer le secteur de la presse et de l’audiovisuel, le rendre plus professionnel et de prendre en compte les évolutions technologiques.
Le Conseil des ministre a adopté un autre rapport relatif à un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB), lequel a pour objectif de doter la RTB d’un statut adapté aux défis actuels et futurs qui s’imposent aux médias en général et spécifiquement aux organes de l’audiovisuel public.
A souligner que toutes ces réformes interviennent dans un contexte marqué par des tensions entre les autorités et certains médias, alors que le pays continue de faire face à des menaces en matière de sécurité sur fond de menaces des groupes armées terroristes présents dans ce pays et dans la région du Sahel.