L’Algérie a eu droit à un nouveau revers retentissant lors de la récente Conférence des parties (COP15) à la Convention sur les zones humides (Ramsar) qui se tenait du 23 au 31 juillet à Victoria Falls au Zimbabwe, et au cours de laquelle, la délégation algérienne a échoué de faire adopter une proposition visant à déclasser des sites humides situés dans le Sahara Occidental marocain.
Suite à la protestation des représentants du Royaume chérifien avec l’appui de nombreuses autres délégations de pays amis, ladite proposition a été non seulement désapprouvée et retirée officiellement des débats, mais la COP15 a en plus, inscrit officiellement la ville marocaine de Mehdia comme deuxième ville Ramsar dans le circuit de conservation des zones humides, après celle d’Ifrane (Moyen Atlas). Au grand dam de la partie algérienne, le Maroc a été élu membre du Comité permanent de la Convention Ramsar pour la période 2025-2028, en tant que représentant de la sous-région Afrique du Nord.
Le Maroc qui était représenté lors de cette conférence par l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), a déploré par la voix cette institution, «un contexte où certains États ont tenté de détourner la vocation scientifique et environnementale de la Convention à des fins politiques», plaidant pour «le respect des principes fondamentaux de Ramsar».
La délégation de l’ANEF s’est en effet opposée à l’introduction du projet de résolution controversé par les délégués algériens qui espéraient profiter de ce forum dédié à l’environnement, pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume en proposant en vain, «le déclassement de sites Ramsar situés dans ses provinces du Sud, notamment Oued Assaquia Al hamra (Laâyoune), la Côte d’Aftissate (Boujdour), la Baie de Dakhla et Sebkhat Imlili (Oued Eddahab)».
Après le rejet de la proposition algérienne, l’ANEF a salué dans un communiqué, les contractants qui ont « majoritairement soutenu la position du Maroc, en rappelant la nécessité de préserver la neutralité de la Convention Ramsar et de s’opposer à toute tentative de politisation de ses travaux».
Les débats de la COP15 de Ramsar, se sont plutôt focalisés sur les moyens de «renforcer la gouvernance et la protection des zones humides à l’échelle mondiale». L’une des avancées majeures de cette édition, a été l’adoption du Plan stratégique Ramsar 2025-2034, en tant que «cadre de référence aligné sur les objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité».