Gambie-Présidentielle : Polémique autour du recours de Jammeh à la Cour suprême

Alors que la Cour suprême en Gambie a annoncé la semaine dernière avoir retenu la date du 10 janvier pour examiner le recours du parti du président Yahya Jammeh, qui sollicite l’annulation de l’élection présidentielle du 1er décembre, l’opposition gambienne vient d’avertir qu’«aucune Cour sur terre» ne pourra annuler la victoire de son candidat, Adama Barrow.

 «Le président élu Adama Barrow est sûr d’avoir gagné l’élection et qu’aucune Cour sur cette terre ne pourra prendre une décision contraire», a martelé le porte-parole de la coalition de l’opposition, Halifa Sallah, lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Banjul, la capitale.

L’opposition insiste sur le fait que la victoire de Barrow est définitive et qu’elle ne prendra pas en considération le verdict de la Cour suprême. Barrow «ne va pas se baser sur ce que la Cour va faire mais sur les résultats de l’élection. Nous n’allons pas spéculer sur ce que cette Cour va décider», a précisé Sallah qui a en même temps invité ses compatriotes à se concentrer sur la préparation de l’investiture du président élu.

Cette installation de Barrow dans le fauteuil présidentiel devrait intervenir le 19 janvier, date à laquelle expirera le mandat actuel de Yahya Jammeh, selon la Constitution.

Le parti du président sortant avait déposé son recours le 13 décembre dernier, dénonçant des irrégularités dans le décompte des résultats par la Commission électorale indépendante (IEC). Jammeh a fait savoir la semaine dernière qu’il demeurerait au pouvoir tant que la Cour ne se serait pas prononcée, au grand dam de multiples appels de céder le pouvoir et de permettre une transition apaisée en Gambie.