Le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), Tidjane Thiam, qui fait face à un «harcèlement judiciaire» a annoncé hier dimanche, sa démission de son poste de président «dans l’intérêt supérieur» de son parti politique.
Conformément aux textes du parti, l’intérim sera assuré par Ernest N’Koumo Mobio, doyen des vice-présidents de la formation.

Dans un communiqué publié dimanche, à l’attention des militants du PDCI-RDA, le président par intérim indique que «le Président Tidjane Thiam, se référant au harcèlement judiciaire orchestré contre lui et le Parti, a fait connaître sa décision de remettre entre nos mains son mandat de Président du Parti».

Alors que dans ces circonstances, les statuts prévoient que l’intérim soit assuré par le doyen d’âge des vice-présidents, « je ne puis me dérober à l’appel du devoir » et « j’accepte avec responsabilité les charges qui m’incombent, en vertu de l’âge qui est le mien », a-t-il poursuivi.

Tout en s’engageant à assumer pleinement son rôle, N’Koumo Mobio a lancé « un appel à la cohésion, à la sérénité et à la discipline » afin qu’«ensemble nous cohabitions avec la préservation de l’unité du Parti, et que, rassemblés, nous puissions sauvegarder l’héritage que nous ont légué les Pères Fondateurs» du PDCI-RDA, a-t-il souligné.

Même s’il a été choisi par son parti pour défendre ses couleurs à la présidentielle d’octobre prochain, Tidjane Thiam a été radié de la liste électorale par la justice ivoirienne en raison de sa double nationalité (française et ivoirienne) lors de son inscription. En effet, tout Ivoirien perd sa nationalité en adoptant une autre nationalité, d’après les termes de la Constitution ivoirienne.

Le président démissionnaire promet de poursuivre son combat pour être réintégré sur la liste électorale et pour représenter son parti au prochain scrutin présidentiel.