Le gouvernement ivoirien refuse la restructuration de la Commission électorale

Les autorités ivoiriennes ont refusé de reformer la Commission électorale indépendante (CEI), comme le sollicite l’opposition, selon un communiqué commun d’une quinzaine de formations politiques qui a dénoncé une «attitude méprisante et belliciste du gouvernement».

L’opposition appelait à la discussion avec le gouvernement pour une réforme de la CEI chargée d’organiser les prochaines élections locales. « A notre offre de dialogue et de concertations pour parvenir à un consensus (…) le gouvernement a répondu par une fin de non-recevoir, par courrier, en date du 26 février 2018 », mentionne le communiqué.

Dans sa démarche, l’opposition s’est dite s’appuyer, entre autres, « sur l’Arrêt du 18 novembre 2016, de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui sur saisine de la société civile Ivoirienne » aurait reconnu que l’organe électoral de la Côte d’Ivoire « ne répondait pas aux normes internationales en vigueur en la matière ».

La Cour avait ordonné à l’Etat de modifier la loi de 2014, portant création de la CEI avant le 18 novembre 2017.

Pour ces formations politiques, le refus du gouvernement « d’exécuter un acte de justice visant à rendre la CEI conforme à sa mission, place l’institution électorale dans une posture illégitime et illégale qui affecte et entache de nullité toutes les élections qu’elle est amenée à organiser ».

Elles en appellent à la communauté internationale qui devrait prendre ses responsabilités. Au niveau local, l’opposition a lancé un appel aux différentes organisations et à tous les citoyens de taire « leurs querelles et divisions de toutes natures, pour se rassembler en vue de sauver la nation qui avance à grands pas vers le chaos politique économique et social ».