Le président ghanéen Akufo-Addo contre la légalisation de l’homosexualité sous son mandat

La présidence ghanéenne vient de rejeter pour une énième fois la possibilité de légaliser l’homosexualité au Ghana et a précisé qu’une telle mesure ne pourra pas voir le jour sous le mandat du président Nana Akufo-Addo.

« Ce ne sera pas sous sa présidence que le mariage entre personnes de même sexe sera légalisé au Ghana», affirme un communiqué signé par le directeur des communications à la présidence, Eugene Arhin, et rendu public ce mercredi.

Le document présidentiel voulait aussi mettre les points sur les «i» concernant des propos tenus dernièrement par le secrétaire général du NDC (parti d’opposition), Johnson Asiedu Nketia, qui avait déclaré le 28 avril dernier, que le chef de l’Etat aurait l’intention de légaliser les mariages homosexuels dans le pays.

Hormis cette mise au point, le communiqué a aussi attiré l’attention sur le fait que «le président reste concentré sur la réalisation de ses promesses et l’amélioration de la qualité de vie du peuple ghanéen».

Rappelons qu’en avril passé, le gouvernement ghanéen avait rejeté un appel des dirigeants occidentaux de légaliser l’homosexualité au Ghana.

Le mardi 17 avril, lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Commonwealth à Londres, la Première ministre britannique, Theresa May, avait demandé aux dirigeants africains présents, de dépénaliser l’homosexualité dans leurs pays respectifs.

«L’homosexualité et le lesbianisme ne sont pas propres aux Ghanéens», avait réagi le ministre ghanéen de l’Information, Mustapha Hamid, deux jours plus tard, martelant aussi qu’«il est inconcevable que l’occident veuille nous imposer des cultures étrangères. En ce qui me concerne … c’est un non-événement».

Le langage des autorités Ghanéennes est plus que clair depuis un moment sur cette pratique. Fin novembre 2017, Nana Akufo-Addo était plutôt ambiguë sur la question, lors d’une interview.

Il avait déclaré que le Ghana n’est pas encore prêt pour légaliser l’homosexualité, et sa légalisation n’était pas à l’ordre du jour dans son pays dans la mesure où il n’y avait pas encore de revendications sur la question qui puissent impacter l’opinion publique.