L’ONU révèle des chiffres en hausse des personnes affamées en Afrique

Près de 257 millions de personnes souffrent de la faim en Afrique, dont 237 millions en Afrique subsaharienne et 20 millions en Afrique du Nord, révèle un rapport des Nations Unies rendu public ce mercredi à Addis-Abeba, à l’occasion de la Conférence internationale sur la sécurité sanitaire des aliments qui se tenait dans la capitale d’Ethiopie.

Intitulé « Aperçu régional de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique », le rapport a été élaboré conjointement par le Bureau régional de la FAO pour l’Afrique et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Les statistiques sur la faim en Afrique ont connu une hausse, comparativement à l’année 2015, selon la Directrice générale adjointe de la FAO, Climat et ressources naturelles, Maria Helena Semedo, qui a présenté le rapport.

«On compte 34,5 millions de personnes sous-alimentées de plus en Afrique, dont 32,6 millions en Afrique subsaharienne et 1,9 million en Afrique du Nord. Près de la moitié de l’augmentation est due à l’accroissement du nombre de personnes sous-alimentées en Afrique de l’Ouest, tandis qu’un tiers se trouve en Afrique orientale», a-t-elle précisé.

Le rapport explique que «l’aggravation de la tendance en Afrique est due à la fois à la crise économique mondiale et à la dégradation des conditions environnementales alors que de nombreux pays souffrent de la variabilité climatique ou de conditions climatiques extrêmes ou encore des deux à la fois».

Le rapport révèle aussi que « l’insécurité alimentaire s’est aggravée dans les pays touchés par des conflits souvent accompagnés de sécheresses ou d’inondations. En Afrique australe et orientale, de nombreux pays ont souffert de la sécheresse ».

L’ONU estime que la progression de la faim en Afrique hypothèque les efforts d’éradication déployés pour atteindre les objectifs de Malabo 2025 et le Programme de développement durable 2030, en particulier l’Objectif de développement durable 2 (ODD 2).

Pour la FAO et la CEA, il est urgent de renforcer la résilience des ménages, des communautés et des pays face à la variabilité et aux phénomènes climatiques extrêmes.