Nigeria/Présidentielle : l’opposition rejette les premiers résultats

Le principal parti de l’opposition au Nigeria, le Peoples Democratic Party (PDP), n’est pas d’accord avec les résultats partiels des élections présidentielle et législatives du 23 février, tels que communiqués par la Commission Electorale Nationale Indépendante (INEC).

S’exprimant ce lundi, au cours d’une conférence de presse, Prince Uche Secondus, le secrétaire national de la formation politique, a carrément indiqué que les résultats de l’INEC sont « incorrects ».

« Tous les résultats actuellement en cours de publication par l’INEC sont incorrects, donc inacceptables pour notre parti et le peuple », a-t-il martelé, après avoir expliqué que les centres de compilation du parti « ont tous les résultats originaux de chaque unité de vote, de chaque quartier, de chaque zone de gouvernement local au Nigeria ».

Selon Secondus le serveur informatique de l’INEC aurait été piraté par des agents de l’APC pour manipuler les résultats. Il a aussi accusé des agences de sécurité d’avoir falsifiée et manipulé des résultats.

In finish, le secrétaire national du PDP a invité « la direction de l’INEC à rester impartiale et ne pas devenir des agents disposés à denier le droit à notre peuple et à faire dérailler notre démocratie, parce que le monde observe et l’histoire nous jugera ».

Pour le parti au pouvoir la démarche de l’opposition vise à « discréditer et à déstabiliser » le processus électoral. La mission d’observation de la CEDEAO a jugé le processus électoral transparent.

Les résultats partiels de la CENI donnent victoire à Buhari dans sept des 36 Etats que compte le pays. Abubakar remporte le territoire fédéral d’Abuja. La population devra encore faire preuve de patience quant aux résultats sur l’ensemble du pays.

Au total, 72 candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Le président sortant, Muhammadu Buhari, et le candidat du PDP, Atiku Aboubakar, revendiquent chacun la victoire.

L’ambassadeur des Etats-Unis, saluant le calme relatif du déroulement du scrutin, a demandé à tous les « candidats de se tenir à l’Accord de paix » signé quelques jours avant le vote, par lequel ils se sont engagés à respecter les résultats officiels.