La France se prononce sur la crise en Algérie à la veille de la présidentielle

Suite à la décision du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, de briguer un cinquième mandat, la France a souhaité, mercredi, que l’élection se «déroule dans de bonnes conditions».

«On a pris note de la décision du président Bouteflika de se porter candidat à l’élection présidentielle», a déclaré Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement français, ajoutant qu’«on souhaite que cette élection se déroule dans les bonnes conditions en assurant la transparence de la campagne».

«C’est au peuple algérien et à lui seul qu’il revient de choisir ses dirigeants, et de son avenir, et cela dans la paix et la sécurité », a également ajouté le porte-parole, évitant une quelconque ingérence.

Soulignant que l’Algérie est un «pays ami» et un «partenaire important», Griveaux a indiqué que le vœu de la France est que «cette élection donne à l’Algérie l’impulsion nécessaire pour faire face aux défis qui sont les siens et pour répondre aux revendications profondes de sa population».

La présidentielle en Algérie est prévue pour le 18 avril prochain. Bouteflika a annoncé sa candidature il y a deux semaines environ. Si cette nouvelle mandature est soutenue par les partis de l’Alliance présidentielle, une partie de la population s’y oppose fermement à travers des manifestations dans la plupart des villes du pays.

Depuis plus d’une semaine, des manifestations populaires, contre la perspective d’un cinquième mandat pour Bouteflika, secouent le pays. Nombreux citoyens considèrent que leur président, très affaibli par les séquelles d’un AVC survenu en 2013, n’est plus en état de gouverner. Bouteflika, 81 ans, est arrivé au pouvoir depuis 1999.

Selon des sources françaises, le président Emmanuel Macron suit de près la situation en Algérie. Il aurait discrètement convoqué à Paris l’ambassadeur de France à Alger. Ce dernier a fait un aller et retour Alger-Paris ce mercredi 27 février.