Décès du président zambien Sata, la bataille de la succession est ouverte

La bataille de la succession en Zambie est déclarée juste après l’annonce du décès mardi soir à Londres, du président zambien Michael Sata, (77 ans), à la suite d’une longue maladie qui l’a tenu pendant plusieurs mois, à l’écart de la scène politique.

L’annonce de sa mort a suscité un vif émoi parmi la population en Zambie. «C’est avec le cœur lourd que je vous annonce le décès de notre bien-aimé président, Michael Sata», a déclaré à la radio nationale, le secrétaire général du gouvernement, Roland Msiska.

Peu après cette annonce, le gouvernement zambien a tenu une réunion d’urgence suivie d’une conférence de presse qui s’est articulée autour de la désignation d’un intérimaire à la tête de l’un des plus grands pays producteurs de cuivre au monde.

Selon la Constitution zambienne, normalement c’est le vice-président, un poste occupé actuellement par Guy Scot, qui doit assurer l’intérim en cas de décès du président de la république.

Toutefois, durant la longue absence de Michael Sata pour maladie, les fonctions étaient assurées par le ministre de la Défense, Edgar Lungu.

Selon certains spécialistes, la clause constitutionnelle relative à la filiation présidentielle peut compromettre les chances de Guy Scot de succéder à Michael Sata, car ses parents sont de nationalité britannique. Cette situation ambiguë pourrait engendrer un conflit politique et créer des tensions au sujet de la transmission du pouvoir.

En principe, les prochaines élections présidentielles n’étaient pas prévues avant 2016, mais après le décès du président, de nouvelles élections doivent être organisées sous 90 jours, laissant ainsi le choix au gouvernement de les organiser d’ici fin janvier.

D’autre part, une nouvelle Constitution, promise pendant la dernière campagne présidentielle du défunt président Sata, a été rédigée mais elle n’a pas encore été promulguée.

Afin de surmonter cette période de transition avec un minimum de dégâts, le secrétaire général du gouvernement a appelé mercredi matin, les Zambiens à rester calme durant cette période transitoire marquée par un vide institutionnel.