Un soldat français tué par les djihadistes d’AQMI au nord du Mali

Un soldat français a perdu la vie lors d’un violent accrochage avec des djihadistes dans le nord du Mali, portant à 10 le nombre de pertes humaines que déplore la France depuis le début de l’opération Serval en janvier 2013.

Thomas Dupuy, sergent-chef du commando parachutiste de l’air numéro 10 a été tué tôt mercredi durant une opération militaire visant à freiner le retour des djihadistes dans l’Adrar des Ifoghas, une région montagneuse dans le nord-est du Mali. Deux autres soldats ont également été blessés lors de cette mission militaire particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs, indique la présidence française dans un communiqué.

La mort de ce natif de Toulouse, âgé de 32 ans, qui avait précédemment servi en Afghanistan, est la première depuis le début de l’opération militaire française au Mali «Barkhane» en aout 2014.

Selon le ministère français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le sergent-chef est tombé lors d’une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, dans le massif du Tigharghar. Des combats très violents se sont engagés suite à l’intervention des militaires français dans un campement abritant une trentaine de djihadistes d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique). L’Etat-major des armées a précisé qu’une vingtaine de djihadistes ont été neutralisés (tués ou capturés) durant cette offensive.

Le ministre français de la Défense avait par ailleurs, annoncé vendredi dernier, à Bamako, un renforcement du dispositif militaire français dans le nord du Mali face à la réapparition de groupes djihadistes, trois mois après la fin de l’opération française Serval.

Selon certains spécialistes, cette recrudescence des violences dans la région, serait consécutive principalement à la reprise des négociations de paix inter-Maliens à Alger, conjuguée au revers subi en mai dernier, par l’armée malienne à Kidal, ce qui a favorisé ainsi le redéploiement des groupes terroristes dans la région.