Des risques de pollution des côtes française après le naufrage du navire italien Grande America

Le ministre français de la Transition écologique, François de Rugy a prévenu ce jeudi, que la nappe d’hydrocarbures qui se répand en mer suite au naufrage du navire italien «Grande America» au large de La Rochelle, pourrait «toucher le littoral français vers dimanche soir ou lundi».

Une nappe d’hydrocarbures, s’étendant sur une dizaine de kilomètres de long et un kilomètre de large, à plus de 200 kilomètres, se dirige ce jeudi vers les côtes françaises.

Le Grande America transportait 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme contenant des matières dangereuses, et 2.200 tonnes de fioul lourds dans ses soutes et avait également à son bord plus de 2000 véhicules.

L’alerte à la pollution est lancée et une course contre la montre est engagée pour éviter à l’Hexagone une nouvelle marée noire. Des experts de la lutte antipollution et de la lutte contre les risques technologiques ont été déployés sur les lieux du naufrage.

Un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale, le remorqueur Abeille Bourbon et la Frégate Aquitaine de la Marine nationale avec hélicoptère et navire de soutien Sapeur pour assurer la sécurité de la zone ont été également déployés dans cette zone. Deux remorqueurs affrétés par la société Ardent, mandatée par l’armateur du navire, Grimaldi Group, sont aussi sur place.

La préfecture maritime avait indiqué que le Grande America faisait l’objet d’un «incendie depuis le 10 mars en soirée». La violence de cet incendie, dont l’origine demeure encore inconnue, s’est amplifiée causant puis aggravant une inclinaison du navire avant de le faire couler par 4.600 mètres de fond, à 333 kilomètres des côtes françaises.

Les 27 passagers à bord de ce navire de 214 mètres de long, en provenance de Hambourg, en Allemagne, et qui devait se rendre à Casablanca, au Maroc, avaient été évacués sains et saufs, dans la nuit de dimanche à lundi.