Deux foyers de poliomyélite détectés en Centrafrique

Le ministre de la Santé, Dr Pierre Somsé a annoncé dans une déclaration mardi soir à la Radio nationale, l’existence de deux foyers de la poliomyélite en Centrafrique, plus précisément dans les districts sanitaires de Bambari au centre et de Bimbo au sud.
Selon le ministre de la Santé, des enfants ont présenté la paralysie à flasque sévère dans ces régions et l’examen de leur selle par les laboratoires en RCA ont indiqué l’existence du virus de la poliomyélite. Plusieurs enfants dans ces régions présentent donc des signes de paralysie de leurs membres inférieurs.
Le ministre a lancé un appel aux parents pour apporter le plus rapidement possible leurs enfants dans les centres de santé afin de se faire vacciner contre ce virus, en attendant que d’autres laboratoires puissent confirmer de manière définitive l’existence de l’épidémie de la polio dans le pays.
En Centrafrique, le vaccin contre la poliomyélite est gratuit et selon les spécialistes, si un seul cas de poliomyélite est identifié dans une région, le ministère de la santé déclare l’existence de l’épidémie.
Avec la présence du virus de la poliomyélite dans le pays, la Centrafrique, déchirée par les violences depuis 2013 et le renversement du président François Bozizé, compte cette année trois épidémies, à savoir l’hépatite E à Bocaranga au nord ouest et la fièvre jaune dans la région de Sibut au centre. Plus de 50 civils ont été tués ces derniers jours dans l’ouest, dans une série d’attaques attribuées au groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation), autour de la ville de Paoua (nord-ouest, près de la frontière avec le Tchad), selon un nouveau bilan de la force onusienne dans le pays (Minusca).
Préparé depuis 2017 par l’Union africaine, l’accord signé en février à Khartoum est le huitième depuis le début de la crise en 2013. Aucun des précédents accords n’a abouti à un retour de la stabilité, dans un pays où les groupes armés contrôlent 80% du territoire et se battent pour la mainmise sur les ressources naturelles. Près d’un quart des 4,5 millions d’habitants de la RCA ont été contraints de fuir leur domicile.