Afrique du Sud : L’ex-président Zuma aurait reçu de nouvelles menaces de mort

L’ancien chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma, qui comparaît devant une commission d’enquête anticorruption, a affirmé, mardi 16 juillet, être victime de menaces de mort, qui seraient également lancées à l’encontre de ses enfants et de son équipe de représentants juridiques.

«Mon assistante (…) a reçu un coup de fil (lundi soir) d’une personne qu’elle ne connaissait pas et qui lui a dit : vous devez dire à Zuma que nous allons le tuer et que nous allons aussi tuer ses enfants», a-t-il confié au président de la commission, le juge Raymond Zondo.

Préoccupé, Zuma a ajouté que «cette commission doit savoir que ma vie, (celle de) mes enfants et (de) mes avocats sont maintenant menacées. Je fais consigner cela car j’ai déjà perdu un enfant et je sais maintenant ce qui s’est passé». En effet, ce n’est pas la première fois que l’ancien président déclare recevoir de telles menaces.

«Il est totalement inacceptable que quiconque dans notre société veuille utiliser des menaces, des intimidations et toutes sortes de moyens illégaux contre ceux dont ils sont mécontents, car notre système juridique est tel que les gens peuvent s’adresser à la justice et à la police s’ils ont des plaintes à formuler contre d’autres personnes», a martelé le juge Zondo.

L’ex-dirigeant sud-africain comparaît devant la commission d’enquête depuis lundi pour son implication dans des affaires de corruption. Il est tenu de s’expliquer sur les nombreux scandales de corruption qui ont émaillé son règne à la tête du pays (2009-2018).

Il est, entre autres, accusé d’avoir accordé de contrats et des avantages à la richissime famille indienne Gupta, soupçonnée elle-même de trafic d’influence au plus haut sommet de l’Etat, et d’avoir subtilisé des fonds publics.

Devant la commission, Zuma s’est défendu de toutes les allégations portées contre lui. Il a plutôt dénoncé une «calomnie» et une «conspiration».

A la fin des auditions qui se poursuivent ce mercredi, la commission anticorruption rendra ses conclusions qui pourront être transmises au parquet pour d’éventuelles poursuites.