Blé Goudé et Soro se concertent sur la paix en Côte d’Ivoire

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori SORO, a rendu visite, dimanche 24 novembre à La Haye, à Charles Blé Goudé, l’ancien ministre de la Jeunesse sous le mandat de l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement en liberté conditionnelle au Pays-Bas dans l’attente d’une décision de la Cour pénale internationale (CPI).

Un communiqué publié à l’issue de leur entretien affirme que le déplacement de Soro est pour « témoigner sa compassion, sa solidarité et son soutien » à Blé Goudé.

Le document déclare également que la rencontre « entre deux camarades de lutte de longue date » est « placée sous le signe de la recherche de la paix dans l’intérêt du peuple de Côte d’Ivoire », et a été «l’occasion de longs et fructueux échanges emprunts de vérité sur la situation sociopolitique nationale» en Côte d’Ivoire.

Après avoir exprimé « leur compassion et leur solidarité au peuple de Côte d’ivoire pour les traumatismes et les nombreux préjudices subis au cours de la crise » que leur pays a vécue, les deux hommes se sont engagés « à œuvrer pour une réconciliation sincère et non propagandiste en Côte d’Ivoire ».

Ils ont réaffirmé « la nécessité de privilégier la voie du dialogue, de la négociation et de la concertation dans la résolution des conflits et difficultés inhérents à la marche de la Côte d’Ivoire ».

Dans ce cadre, Blé Goudé et Soro ont exhorté « le régime d’Abidjan à organiser des assises politiques nationales inclusives en vue de vider tout le passif de la récente crise qui a endeuillé la Côte d’Ivoire afin de créer les conditions idoines pour une stabilité et une paix sociale durable».

Soro, président du mouvement politique Générations et peuples Solidaires (GPS), a déjà fait savoir qu’il sera candidat pour la présidentielle de 2020.

Blé Goudé, élu en août à Abidjan à la tête de son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), sera jugé par un tribunal criminel à Abidjan pour des crimes présumés commis entre 2010 et 2011, tel que l’a décidé la justice de son pays il y a quelques semaines, alors qu’il n’en a pas encore terminé définitivement avec la CPI.