L’UA s’inquiète pour une potentielle «interférence» en Libye

Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, s’est dit inquiet d’une potentielle «interférence» en Libye après la décision de la Turquie de déployer des troupes dans ce pays déjà plongé dans le chaos.

Dans un communiqué publié vendredi soir, le responsable de l’UA s’est déclaré «profondément préoccupé par la détérioration de la situation en Libye et par les souffrances du peuple libyen qui perdurent».

«Les différentes menaces d’interférence politique ou militaire dans les affaires internes du pays augmentent le risque de confrontation, avec des motivations qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du peuple libyen et ses aspirations à la liberté, la paix, la démocratie et le développement», précise le communiqué.

Moussa Faki a également demandé à la communauté internationale de se joindre à l’Afrique dans la recherche d’un règlement pacifique de la crise en Libye, mettant en garde sur ses «conséquences dangereuses» pour l’ensemble du continent.

La veille, le président américain Donald Trump a mis en garde son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan contre toute «interférence étrangère» qui compliquerait la situation en Libye, alors que le Parlement turc a autorisé ce dernier à déployer l’armée dans ce pays en guerre.

Lors d’une session extraordinaire du parlement turc, 325 députés ont voté pour et 184 contre ce texte qui donne à l’armée turque un mandat pour intervenir en Libye, valable pendant un an, a indiqué à l’issue du vote, le président de l’Assemblée nationale turque, Mustafa Sentop.

Le gouvernement turc affirme agir en réponse à un appel à l’aide du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, confronté à une offensive de l’armée de l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, qui s’efforce de prendre le contrôle de Tripoli.