Le pétrole plombé par le Coronavirus

En raison de la propagation du coronavirus, la détérioration des marchés pétroliers devient grave et inquiétante, a déploré le ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab.

«Au regard de la situation du marché pétrolier qui est extrêmement grave, l’Algérie appelle à une action concrète, crédible, solidaire et rapide», a déclaré le ministre Arkab, exhortant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) à entreprendre une action rapide pour faire face à la détérioration «inquiétante» des marchés pétroliers.

Les mesures urgentes à prendre doivent soutenir «l’ensemble des efforts consentis depuis 2016 par les pays signataires de la déclaration de coopération», a-t-il suggéré.

Le ministre algérien a fait noter que la propagation de l’épidémie de coronavirus, «a impacté sévèrement les prix au cours des deux derniers mois, en passant aux alentours de 50 dollars le baril contre plus de 65 dollars en début d’année, soit une baisse de plus de 15 dollars par baril».

Pendant ce temps, l’Arabie saoudite et d’autres membres de l’OPEP s’employaient ce mercredi à convaincre la Russie d’accepter une nouvelle réduction de la production de pétrole afin d’enrayer la baisse des cours provoquée par l’épidémie de coronavirus.

Une équipe technique de plusieurs représentants des Etats membres de l’OPEP, de la Russie et d’autres producteurs, a recommandé mardi une baisse de la production de brut comprise entre 600.000 et un million de barils par jour (bpj) durant le deuxième trimestre de 2020.

Elle a également proposé que le programme actuel de réduction de la production de 2,1 millions de bpj du groupe OPEP+ soit prorogé jusqu’à fin 2020.

La Russie s’est montrée, jusqu’à présent, prête à reconduire en l’état le programme de baisse de la production mais elle a prévenu qu’il serait difficile de signer un accord en vue d’une réduction plus soutenue des extractions.