La pandémie du Covid-19, une passerelle pour des transformations numériques importantes en Afrique

La réponse de l’Afrique, face aux défis soulevés par la pandémie du Covid-19, s’est souvent axée sur des solutions numériques innovantes développées localement, a souligné l’Oxford Business Group, dans sa dernière étude « Africa Covid-19 CEO Survey ».

Cette étude faite sur la base d’un sondage de chefs d’entreprises, considère l’accès à internet comme la clé de la prospérité socio-économique du continent après la pandémie.

« Africa Covid-19 CEO Survey » revient sur les performances de quelques pays africains. L’étude cite le Ghana, qui utilise des drones pour livrer des équipements médicaux, le Nigeria, qui a recours à des plateformes numériques pour simplifier la logistique ou encore la Tunisie qui utilise des robots pour imposer les mesures de confinement.

La plupart des pays africains font preuve d’innovation pour maintenir les activités des entreprises, même si ces dernières fonctionnent pour la plupart en dessous de leur capacité, relève le rapport d’étude.

« Près de la moitié (48%) des sondés ont déclaré que leur entreprise procédait actuellement à des investissements importants ou très importants dans des solutions technologiques innovantes afin de permettre la reprise ou la bonne poursuite de leurs activités », lit-on dans le document.

« Africa Covid-19 CEO Survey » a même procédé à un classement des pays en matière de compétences et d’innovation numériques.

La Tunisie vient en tête du classement avec 63%, suivie de l’Algérie (57%), du Maroc (48%) et du Nigeria (48%).

D’après l’étude, les secteurs les plus avancés dans ces processus sont les services financiers (81%), suivis par l’éducation (75%), les TIC (72%) les médias et la publicité (60%).

La transition numérique devrait se poursuivre après la crise de la Covid-19, ont déclaré 53% des chefs d’entreprises interrogés, notant que la crise allait entraîner des transformations numériques au niveau des services financiers (77%), de l’éducation (75%), des TIC (64%) et du commerce de détail (63%).