L’Algérie opte pour un nouveau cadrage macro-économique et budgétaire

L’Assemblée populaire nationale (APN), a adopté ce dimanche 31 mai, le Projet de Loi de finances complémentaire pour l’année 2020 (PLFC 2020) qui propose un nouveau cadrage macro-économique et budgétaire tenant compte du contexte national et international caractérisé la crise sanitaire due à Covid-19 et la baisse drastique des prix du pétrole.

Avec le texte de LFC 2020, le prix fiscal du baril de pétrole passe de 50 à 30 dollars tandis que le prix du marché de 60 à 35 dollars.

Les recettes budgétaires devraient diminuer à 5395,5 milliards de dinars (mds DA) contre 6289,7 mds DA dans la Loi de finances initiale 2020, a-t-on appris.

Concernant les dépenses budgétaires, elles se situeraient à 7372,7 mds DA, contre 7823,1 Mds DA prévus dans la Loi de finances initiale. « Ces dépenses se ventilent en 4752,4 mds DA en dépenses de fonctionnement et 2620,3 mds DA en dépenses d’équipement », lit-on dans le PLFC 2020.

Les principales mesures législatives proposées dans le PLFC 2020 portent sur l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers (TPP) ou assimilés de 3 dinars/litre pour les trois catégories d’essence et de 5 dinars/litre pour le gasoil, l’augmentation de la valeur de la taxe (timbre) appliquée aux transactions de véhicules neufs et du remplacement de l’impôt sur le patrimoine par l’impôt sur la fortune.

Dès ce 1er juin l’Etat algérien reconduit, jusqu’à 2025, l’abattement de 50% en matière d’IRG et d’IBS, au profit des revenus réalisés dans les régions du Sud.

Toujours à compter de ce 1er juin, une exonération totale de l’IRG sera appliquée pour les revenus n’excédant pas 30.000 DA par mois et la révision du seuil du SNMG passant de 18.000 DA à 20.000 DA au bénéfice des bas revenus.

Le texte contient aussi d’autres exonérations de taxe en faveur de certains secteurs et de nouvelles incitations au profit des startups.