Kenya/Usa : manifestations à Nairobi dans l’affaire George Floyd

Une centaine de personnes ont tenu à exprimer mardi leur ressentiment devant l’ambassade américaine à Nairobi, en soutien aux manifestations de protestation dans les rues américaines, contre la mort le 25 mai, d’un Afro-Américain, George Floyd.

A Nairobi, des manifestants à l’ambassade américaine ont brandi des pancartes sur lesquelles était écrit : «Black Lives Matter» et «Stop Extrajudicial Killings».

L’organisatrice Nafula Wafula a déclaré que «nous devrions tous être inquiets, cela affecte les Noirs partout dans le monde», citant le meurtre de prisonniers au Kenya. «Le système qui permet à la violence policière de se produire au Kenya est basé sur la classe. En Amérique, c’est la race et la classe», a précisé l’ONG.

Sur le même sujet, le Zimbabwe a convoqué lundi dernier l’ambassadeur américain à Harare pour dénoncer des commentaires de la Maison Blanche accusant le pays africain de tirer profit des manifestations contre les violences policières et le racisme aux Etats-Unis.

Dimanche dernier, le conseiller du président américain Donald Trump pour la sécurité nationale, Robert O’Brien a dénoncé les commentaires critiques de la Chine, la Russie, l’Iran et le Zimbabwe sur cette affaire, les qualifiant «d’adversaires étrangers».

Après la mort de Georges Floyd, cet afro américain de 46 ans, un mouvement de protestation a commencé à Minneapolis par des manifestations pacifiques.

Des soldats de la garde nationale ont été déployés dans une quinzaine d’Etats tandis que les autorités locales imposaient des mesures de couvre-feu dans des dizaines de villes, du jamais vu aux Etats-Unis, depuis les émeutes ayant suivi l’assassinat de Martin Luther King, en 1968.

L’ONU dénonce des «discriminations raciales endémiques». La pandémie et les manifestations provoquées par la mort de George Floyd, mettent en évidence les «discriminations raciales endémiques» aux Etats-Unis, a déclaré la Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.

Sur place aux Etats-Unis, la tension s’est emparée d’une bonne partie du pays. Des dizaines de métropoles ont installé un couvre-feu pour se prémunir des émeutes des populations noire qui éclatent la nuit.