L’UE débloque 15 millions d’euros pour la lutte contre les criquets pèlerins en Afrique de l’Est 

L’Union européenne (UE) a débloqué une somme de 15 millions d’euros pour secourir les pays de l’Afrique de l’est qui font face à une nouvelle vague de criquets pèlerins, provoquée par les fortes pluies du printemps. 

Pour la Commission européenne, l’enveloppe devrait servir à renforcer les capacités des organisations onusiennes qui opèrent sur le terrain pour lutter contre cette invasion de criquets.

C’est le cas de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dont le directeur général, Qu Dongyu, a tenu à « remercier l’Union européenne pour sa généreuse contribution et son soutien renouvelé ».

Selon ce responsable, « la lutte contre le criquet pèlerin est un combat de longue haleine qui est loin d’être terminé. Il est essentiel de ne pas relâcher l’effort si nous voulons contenir la menace que ces nuisibles représentent pour les cultures ».

Les fonds de l’UE sont déboursés par la Direction générale pour la coopération internationale et le développement (DG DEVCO). Cette contribution vient en complément de 11 millions d’euros qui avaient été versés en février dernier pour la même cause.

Selon l’ONU, les opérations de lutte menées depuis janvier dans la Corne de l’Afrique et au Yémen, avec l’appui de la FAO, auraient permis d’éliminer près de 500 milliards de criquets et de sauver un million de tonnes de récoltes de la destruction, pouvant répondre aux besoins alimentaires de près de 7 millions de personnes.

« Nous ne devons pas fléchir dans notre lutte contre le criquet pèlerin. La situation en matière de sécurité alimentaire est déjà dramatique pour des millions de personnes » a exhorté Qu.

Pour sa part, la Commissaire de l’UE aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a déclaré que « nos amis et nos partenaires de la Corne de l’Afrique ont subi les conséquences catastrophiques de la résurgence de criquets pèlerins sur leurs moyens d’existence et leur sécurité alimentaire, une situation aggravée par la pandémie de coronavirus qui a rendu les interventions encore plus difficiles ».