Les Algériens appelés à se prononcer par référendum sur une révision de la Constitution

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune tient à sa promesse faite lors de son investiture, de réviser la Constitution pour répondre aux aspirations du mouvement de protestation (Hirak) qui avait provoqué la démission de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika en avril 2019.

Les Algériens sont ainsi invités, le 1er novembre, à se prononcer par référendum, sur une révision de leur Constitution, selon un communiqué de la présidence publié dans la soirée de lundi 24 août.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce jour M. Mohamed Chorfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections, qui lui a présenté un exposé sur les préparatifs en cours pour l’organisation des échéances électorales programmées, à commencer par le référendum sur le projet de révision de la Constitution », déclare le document.

Et de poursuivre, « à la lumière des consultations du président de la République avec les parties concernées, il a été décidé de fixer la date du 1er novembre 2020 pour la tenue du référendum sur le projet de révision de la Constitution ».

Le choix du 1er novembre n’est pas anodin. Il s’agit du jour d’anniversaire du début de la guerre d’indépendance de l’Algérie (1954-1962), qui verra aussi l’inauguration de la Grande Mosquée d’Alger, Djamaa El Djazaïr, par le chef de l’Etat. Cette mosquée est la troisième plus vaste du monde.

Tebboune espère que la Constitution révisée « garantira la séparation des pouvoirs », « renforcera la lutte contre la corruption et protégera la liberté de manifester », et permettra de « bâtir une Algérie nouvelle ».

Toutefois les initiatives du chef de l’Etat, concernant la révision de la loi fondamentale et, de surcroît, la date choisie, ne font pas l’unanimité dans le pays.

Une plateforme de partis politiques et d’associations liés au « Hirak », regroupés au sein du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) a déjà rejeté le texte. Elle considère que « la crise de légitimité qui frappe le régime depuis l’indépendance ne peut être réglée par des mesures de replâtrage ».