Violations des droits de l’homme : des responsables zimbabwéens de la sécurité dans le collimateur du Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a annoncé, ce lundi 1er février dans un communiqué, des mesures de sanctions à l’encontre de quatre hauts responsables de la sécurité au Zimbabwe pour violations présumées des droits de l’Homme.

Il s’agit de l’interdiction de voyager en Grande Bretagne et d’un gel des avoirs. « Ces personnes ne peuvent pas voyager librement au Royaume-Uni, acheminer de l’argent via les banques britanniques ou profiter de notre économie », garantit le communiqué signé par le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.

Concernant les faits dont ils sont reprochés, le ministre a évoqué, entre autres, la répression des manifestants en janvier 2019, soldée par la mort de 17 citoyens, ainsi que les violences post-électorales d’août 2018 ayant fait périr six manifestants.

Les personnalités visées sont le ministre d’Etat à la Sécurité nationale, Owen Ncube, le chef de l’Organisation centrale du renseignement, Isaac Moyo, le chef de la police, Godwin Matanga et l’ancien commandant de la garde présidentielle, Anselem Sanyatwe, qui est actuellement ambassadeur du Zimbabwe en Tanzanie.

« Les désignations d’aujourd’hui sont les premières décidées par le Royaume-Uni à l’encontre d’individus dans le cadre du régime autonome de sanctions britanniques contre le Zimbabwe, qui est entré en vigueur à 23h le 31 décembre 2020 », a indiqué le ministre qui a précisé que les « sanctions visent des personnes âgées du gouvernement, et non des Zimbabwéens ordinaires ».

Le gouvernement britannique estime que « ces sanctions envoient un message clair selon lequel nous tiendrons responsables les auteurs des violations les plus flagrantes des droits de l’homme, y compris la mort de Zimbabwéens innocents », et promet continuer « de faire pression pour les réformes politiques et économiques nécessaires qui profiteront à tous les Zimbabwéens ».